L’Opéra Comique et ses trésors

Dans le cadre du Tricentenaire de l’Opéra Comique de Paris (situé depuis le XVIIIe siècle près du Boulevard des italiens) le Centre national du costume de scène et de la scénographie de Moulins présente du 7 février au 25 mai 2015 une exposition intitulée L’Opéra Comique et ses trésors.

Les costumes présentés sont beaux.

Dans la mode d'aujourd'hui c'est chez les costumiers de théâtre que l'on trouve les plus belles créations utilisant des techniques anciennes. C'est une très bonne école d'apprentissage de la mode. Du reste les écoles de mode proposent souvent à leurs étudiants des projets de costumes pour la scène qui leur permettent tout à la fois d'exercer leur créativité et d’apprendre les bases à partir de techniques anciennes.

Photographie de gauche : « Costume pour le rôle de Ciboulette dans Ciboulette de Reynaldo Hahn, costumes de David Belugou, Opéra Comique, 2013. » © Crédits photographiques Pascal François / CNCS.

Photographies ci-dessous : « Costume pour Cendrillon de Jules Massenet, costumes d’Alain Blanchot, Opéra Comique 2011. » © Crédits photographiques Pascal François / CNCS.

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MUDO - Musée de l’Oise

Après deux ans d’une rénovation architecturale et muséographique, le MUDO-Musée de l’Oise a ouvert à nouveau les portes de son Palais Renaissance et de ses collections du XIXe siècle au XXIe le 25 janvier 2015.

« Situé au pied de la cathédrale de Beauvais, le MUDO-Musée de l’Oise est installé dans l’ancien palais des évêques-comtes de Beauvais, édifié au XIIe siècle par Henri de France, frère du roi. Au XVI e siècle, l’évêque Louis Villiers de L’Isle Adam fait reconstruire le logis principal dans un esprit Renaissance. Après la Révolution, le palais devient préfecture puis Palais de justice avant d’être officiellement musée en 1981. Des problèmes structurels dans le logis épiscopal obligent le musée à fermer le palais Renaissance en 1997, le châtelet d’entrée et les espaces d’exposition temporaires restant ouverts au public. De 2012 à 2014, tous les corps de métiers se sont mobilisés pour rénover le 1 er étage du palais Renaissance et sa majestueuse façade XVI e siècle. Afin de favoriser l’accessibilité du bâtiment, un ascenseur a été installé pour desservir les trois étages du palais et faciliter ainsi l’accès à la spectaculaire salle sous-charpente de 14 mètres de haut, au dernier étage, dès janvier 2015. La muséographie du cabinet AUM est placée sous le signe de la neutralité et de la modularité des espaces. »

Photographie de gauche : « Les sirènes musiciennes. Quatre sirènes musiciennes décorent une des voûtes du châtelet d’entrée. Jouant de la cornemuse, de la viole à archet, du tambour et de la flûte, et de la trompette marine, ces sirènes se détachent sur un fond ocre rouge semé de points noirs. Leur long corps sinueux s’ajuste parfaitement à la forme triangulaire des voûtains de l’ancienne salle de garde. Les travaux de restauration entrepris dans la pièce en 2013 ont révélé des traces infimes de couleur sur les murs et les ébrasements de fenêtres permettant ainsi d’affirmer que l’intégralité de la salle était à l’origine ornée de peintures. » © MUDO - Musée de l’Oise.

Photographie de droite : Cour intérieure de l’ancien palais des évêques-comtes de Beauvais aujourd'hui MUDO-Musée de l’Oise. © MUDO - Musée de l’Oise.

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Le baroque à Florence

La nouvelle exposition de dessins anciens de l’École des Beaux-arts de Paris est sur Le baroque à Florence. Celle-ci se déroule du 27 janvier au 17 avril 2015 au Cabinet des dessins Jean Bonna avec des oeuvres de cette école italienne datant de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe, sélectionnées « à partir d’un fonds très bien représenté dans sa collection et qui a fait l’objet d’un travail conséquent de réattributions. »

Photographie ci-dessus : « Léda. Francesco Montelaticci, Sanguine, lavis de sanguine et gouache . » © Cabinet des dessins Jean Bonna de l’École des Beaux-arts de Paris.

Photographie ci-dessous à gauche : « Tête casquée. Stefano Della Bella. Plume . » © Cabinet des dessins Jean Bonna de l’École des Beaux-arts de Paris.

Photographie ci-dessous à droite : « Coiffure de théâtre. Della Stefano Bella. Plume et léger lavis d'encre de Chine. » © Cabinet des dessins Jean Bonna de l’École des Beaux-arts de Paris.

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Réouverture totale du Musée Gustave Moreau

Depuis le 22 janvier 2015 le Musée Gustave Moreau est ouvert totalement au public. Ce musée est l'hôtel particulier dans lequel le peintre Gustave Moreau (1826-1898), du courant symboliste, avait son atelier … un atelier gigantesque prenant tout le bâtiment avec quelques pièces pour vivre (salle de réception, chambre, boudoir …) visibles seulement certains après-midis. Cet espace s'est révélé cependant trop petit, l'artiste ayant imaginé tout un système de placards et autres meubles permettant de contempler ses desseins et peintures comme si on lisait des pages d'un livre. Environ 20 000 œuvres y sont aujourd'hui conservées, dont des centaines de peintures et des milliers de dessins. Qu'on apprécie ou non ses œuvres, il y a trois choses qui m'ont étonné.

LE LIEU. Les murs  sont remplis de peintures du sol au plafond, et parfois sur plusieurs couches comme dit précédemment. On s'immerge ainsi dans l'univers du peintre, et dans celui du XIXe siècle, d'autant mieux que l'on est dans le quartier construit durant son siècle de la « Nouvelle Athènes » (voir à ce sujet l'article sur Le Baron Taylor à l’avant-garde du Romantisme), pas très loin du Musée de la Vie Romantique qui lui aussi conserve un lieu peut-être encore plus magique du XIXe (voir l'article La fabrique du romantisme : Charles Nodier et les voyages pittoresques).

LA MODERNITÉ DE SON OEUVRE. Même si la plupart des tableaux ne semblent pas finis, on a l'impression d'être parfois devant une œuvre abstraite ou expressionniste du XXe siècle ; ce qui laisse pantois.

L'ABONDANCE DES PEINTURES. Il y en a partout, dont certaines gigantesques, les unes sur les autres, tellement que l'on dirait, en montant les escaliers en colimaçon, qu'elles volent au-dessus de soi.

C'est donc un musée à voir, et où amener ses enfants pour qu'ils se baignent dans cet univers un peu magique.

Photographie de gauche : Cavalier. Peinture de Gustave Moreau.

Photographie de droite : De l'escalier.

Photographies ci-dessous : Derrière un tableau … un ange … et derrière des esquisses.

Photographie ci-dessous : Tableaux à feuilleter.

Photographies ci-dessous : Couches de tableaux et de dessins.

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Migration partielle

Je vais faire l'essai, à partir de février 2015, de publier sur mon site www.lamesure.fr les articles plus personnels tout en continuant de présenter sur ce blog ceux qui concernent l'actualité de l'art, mais en me centrant sur les expositions parisiennes et autour de Paris que je verrai.
 

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Cafés, 1857.

Cafes_De_Paris_1857.jpgPhotographies : Histoire des cafés de Paris extraite des mémoires d'un viveur. Café du Palais-Royal, des boulevards, de ville, etc.‎ de Marc Constantin, Paris, Desloges, 1857.

© Article et photographies LM

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Cafés de vers 1830

UnCafeVers1828Recadre300lm.jpgPhotographie ci-dessus : Lithographie en couleur de Delpech d'après H. Monnier : « Un Café ».

Photographie ci-dessous : Estampe provenant de la revue Le Charivari du « 17 Décembre 1833  » ayant pour légende : « Intérieur de café ».

Dans ces images on remarque le poêle autour duquel on vient se chauffer. Consommer n'est pas le seul but des cafés d'autrefois ; on s'y rend aussi pour parler, lire les dernières nouvelles, jouer, faire des rencontres, se réchauffer … Ce sont des véritables lieux de convivialité et de partage.

InterieurDeCafe17Decembre1833LeCharivariRecadre500lm.jpg© Article et photographies LM

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Paniers et crinolines

MagasinPittoresque1845PaniersCrinolineClair400lm.jpgEt oui, encore un nouvel article sur les crinolines ! Cette fois pour vous présenter cette illustration de la revue Magasin pittoresque de 1845 ayant pour légende :  « (Margot distribuant ses paniers. - D'après une estampe de la Bibliothèque royale.) » On le voit la robe à panier ressemble ici à la future 'crinoline cage' inventée vers 1856, qui en est la retranscription au XIXe siècle.

Autres articles sur ce sujet :
Caricatures de crinolines ;
La crinoline ;
Fabrique de crinolines ;
Bêtises et autres culbutes, gourgandines ou tâtez-y ;
Vertugadins, paniers, crinolines et tournures ;
Crinolines.

© Article et photographie LM

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Le sourire

ParisElegantJournalDesModes16juillet1838300lmLa gaîté d'être ensemble dans les moments quotidiens ne se ressent pas beaucoup dans les rues de Paris en ce début de XXIe siècle où chacun semble vivre en autiste. Un simple sourire face à un regard étonne. Sourions … Évidemment cette ère nucléaire, où la bêtise a à sa disposition des moyens faramineux pour se déployer, n'incline pas à la joie. Mais pourquoi pas ? Après tout, nous n'y sommes pour rien ! Et un sourire est un bon présage … n'est-ce-pas ?

Photographie : Gravure provenant de la revue Paris Élégant Journal Des Modes du 16 juillet 1838.

© Article et photographies LM

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Paris élégant. 1838.

1838ParisElegant2HommesRecadre300lm.jpg« PARIS ÉLÉGANT. Journal des Modes » « Redingote d'été, Habit à revers, Pantalon plissé de casimir blanc ... » 1838.

© Article et photographie LM

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La Samaritaine suite

J'ai déjà écrit sur la destruction de La Samaritaine à Paris … mais je récidive. Il me semble aberrant que le groupe de luxe LVMH, à qui appartient ce lieu aujourd'hui, en ait détruit une grande partie, et laisse pourrir depuis près de dix ans le reste. Comment est-ce possible qu'un groupe qui s’appuie sur de grands noms français du luxe rase le patrimoine de l'hexagone pour faire quelque chose de pas du tout original ?!? Voulons-nous prendre le chemin de la République populaire de Chine qui après avoir détruit des quartiers anciens en entier pour construire des immeubles de verre, reconstruit des quartiers anciens neufs ?

LVMH rachète la Samaritaine le 21 novembre 2000. Le 15 juin 2005 l’établissement est fermé suite à  un audit de sécurité entrepris après que la Commission de sécurité de la Préfecture de police de Paris ait (je mets le subjonctif car je trouve que l'indicatif n'est pas beau à entendre ici) émis un avis défavorable concernant la poursuite de l’exploitation du site en l’état. Finalement le groupe décide de tout raser. N'est-ce pas le comble pour LVMH censé défendre l'industrie française du luxe de préférer détruire des bâtiments inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques plutôt que d'engager des frais de réhabilitation ?

SamaritaineRivoli300.jpgIl est vrai que la destruction organisée de ce quartier depuis les Halles n'est pas nouvelle. Il se fait parfois sournoisement, comme pour la partie de la Samaritaine située entre les rues de Rivoli, du Pont Neuf et de la Monnaie (voir photographie) qui a été complètement détruite dans les années 1990, ne conservant que le mur extérieur. Quand on regarde de la rue, on a l'impression de plusieurs immeubles presque centenaires adossés les uns aux autres. En fait ce ne sont que les façades de ceux-ci. Tout l'intérieur a été rasé et entièrement reconstruit en moderne.

Un nouveau dossier point : celui des Champs-Élysées, comme le montre cet article de Le Figaro. Une 'rénovation' est envisagée sans aucune vision esthétique, grandeur, merveilleux, sans lustre, excellence, magnificence ... ( Ici ce que j'entends par 'magnificence') ; sans prendre en compte son histoire et ce qui en a fait sa grandeur etc. Pour le moment l'objectif est de créer un immense centre commercial (avec attractions artistiques) ressemblant à n'importe quel autre de France et de Navarre, prolongeant ce qu'est déjà devenu les Champs-Élysées en y ajoutant du pire ... toujours ... Il y a encore trente ans on venait y chercher de la beauté, du grand spectacle, de la finesse, de l'extraordinaire ... pas du vulgaire. C'est comme ces gratte-ciel verts qu'on prévoit à Paris pour 2050 (voir ici). Pourquoi aussi ne pas inventer des kalachnikovs écologiques ?

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Les recueils de mode de la seconde moitié du XVIe siècle

Les recueils de mode de la seconde moitié du XVIe siècle

Dans la seconde moitié du XVIe siècle sont publiés divers ouvrages répertoriant les modes en Europe et dans le monde, avec des gravures souvent accompagnées de textes. Ce sont des documents précieux sur la mode de cette époque.

En 1562 à Paris est édité un Recueil de la diversité des habits, qui sont de présent en usage, tant es pays d'Europe, Asie, Affrique & isles sauvages, Le tout fait après le naturel de François Desprez (ou Deserps).

Ferdinando Bertelli présente à Venise en 1563 dans Omnium fere gentium nostrae aetatis habitus, nunquam ante hac aediti  le travail d'Enea Vico qui grave vers 1545-1567 un ensemble d'estampes représentant des habits portés par différents peuples.

Jost Ammann (1539-1591) propose à Francfort en 1563 (la parution la plus connue date de 1586) Gynaeceum, sive Theatrum mulierum, in quo praecipuarum omnium per Europam in primis nationum... foemineos habitus videre est, artificiosissimis nunc primum figuris ...

Nicolas de Nicolay d'Arfeuille fournit à Lyon en 1567 Les Quatre premiers livres des navigations et pérégrinations orientales … Avec les figures au naturel tant d'hommes que de femmes selon la diversité des nations, & de leur port, maintien & habitz.

Roger de Gaignières (1642-1715) propose en 1572 un Recueil de costumes étrangers formé par Mr de Gaignières ; faisant suite aux costumes de France - Italie.

Abraham de Bruyn (1540?-1587) fait imprimer en 1578 ses gravures dans un recueil intitulé Imperii ac sacerdotii ornatus. Diversarum item gentium peculiaris vestitus ... (visible aussi ici). Une autre édition de ses gravures de 1581 est intitulée Habitus Variarum Gentium: Habitz des diverses nations.  Une édition de la même année (voir ici) d'Anvers semble être en collaboration avec Jean-Jacques Boissard (1528-1602).

Pietro Bertelli (15..-1621) présente à Padoue en 1589 Diversarum nationum habitus, centum et quattuor iconibus ...

Cesare Vecellio (v.1521-1601) publie à Venise en 1590 Habiti Antichi, et Moderni di tutto il’Mondo.

Il est difficile de se faire une idée précise des dates des éditions, rééditions, des copies etc.

Photographie du haut : Page de Habitus Variarum Gentium. Habitz de nations étranges ... d'Abraham de Bruyn et sans doute Jean-Jacques Boissard (1581).

Photographie de gauche : Gravure provenant Habiti Antichi, et Moderni di tutto il’Mondo de Cesare Vecellio (vers 1590).

© Article et photographies LM

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Autres expositions du moment

Dans ce blog il y a certaines expositions dont je devrais parler, mais ne le fais pas soit parce que je n'ai pas reçu d'invitation pour le vernissage presse, soit pour une autre raison. Cependant, pour que tout le monde soit informé, je place des liens vers le site officiel de ces expositions ici.

- Déboutonnez la mode, jusqu'au 19 juillet 2015 au Musée des Arts décoratifs de Paris. Spécialiste des modes anciennes, j'aurais bien voulu pouvoir assister au vernissage presse, comme pour la plupart des autres expositions, et vous parler de celle-ci, mais l'attachée de presse du Musée des Arts décoratifs (Mme Isabelle Mendoza) ne m'en offre jamais. Ce n'est pas faute d'avoir insisté.

- L'éventail et L'Espagne, jusqu'au 29 juillet 2015 au Musée de l'éventail de Paris.

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Promenades aériennes du jardin Beaujon

JardinBaujonDecoupe500lm.jpgAu début du XIXe siècle se construisent plusieurs attractions ressemblant aux montagnes russes. J'ai écrit un article sur ce sujet intitulé Montagnes russes parisiennes. Voici ici présentée une nouvelle gravure, cette fois de la montagne du jardin Beaujon. Elle représente Louis XVIII (1755-1824) la visitant.

Photographies : « PROMENADES AÉRIENNES, Jardin Baujon Honoré de la Présence de Sa Majesté, le 2 Août 1817. » « Dessiné d'après Nature par L. Garneray. » « Gravé par Lerouge. » Ensemble et détails.JardinBaujonLouisXVIII500lm.jpg

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JardinBaujonBillet300lm.jpg

JardinBaujonCouplebuvant300lm.jpg© Article et photographies LM

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Poésie et inventions

LeFrancaisALondresTitre300lm.jpgLa place grandissante qu'occupe la langue anglaise dans celle de Molière marque un déclin de la culture française. Préférer un mot anglais à son synonyme français ou à l'invention d'un terme nouveau, témoigne d'un manque d'inspiration, d'esprit créatif … pour dire plus simplement : de poésie. C'est aussi un signe de faiblesse. Prenons le mot 'mode'. Aujourd'hui on le remplace parfois par celui de 'fashion', car la mode française n'a plus la résonance qu'elle possédait, et les gens qui la portaient comme les petits-maîtres.

Au XVIIe siècle, face à la déliquescence du bon ton, les précieuses entreprennent d'affiner les mœurs et la langue. Elles en rajoutent, mais sont suivies par de nombreux beaux esprits qui le font avec encore plus de grâce et de subtilité. La finesse (la Fin'Amor médiévale) est de retour, et avec lui l'Esprit ! Grâce à eux et à cette nouvelle émulsion le XVIIe devient le Grand Siècle. L'excellence en est l'aspiration.

Photographie : « Le Français à Londres, Comédie, Par Mr. De Boissy, À La Haye, Chez Jean Neaulme, 1747 ». Cette comédie, en un  acte et en prose, jouée pour la première fois semble-t-il le 19 juillet 1727, est de Louis de Boissy (1694-1758).

© Article et photographies LM

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Enchères sur Internet

DetailPeintureRenaissance.jpgLe mouvement des enchères sur Internet ne fait que progresser. Aujourd'hui on peut enchérir de chez soi dans les principaux marchés d'objets d'art mondiaux, en différé ou en direct. Voici quelques belles ventes proposées dans le monde ces prochains jours :

Jambhala.jpgLe 20 Janvier, la maison Loeckx à Gand en Belgique présente une Vente d’Art Europe & d'Asie ;

Le 29 janvier, à New-York, Sotheby's propose une Collection d'oeuvres Guandi.jpgde la Renaissance et manéristes rassemblées par Fabrizio Moretti ;

La vente du 31 janvier de Henry's auktionshaus est intitulée Verres, porcelaines et faïences (Allemagne).

Les enchères électroniques faites par des grandes maisons de ventes ne sont pas encore les plus lucratives. Un site comme eBay (avec ses ramifications dans le monde entier) fait des millions d'euros de bénéfices par mois seulement pour ce qui concerne les ventes d'objets d'art, livres anciens, gravures et autres biens précieux. Par exemple ce sont plus de 15 000 nouveaux livres anciens (avant 1900) qui sont journellement mis en vente sur le site d'eBay France, le double en ce qui concerne l'art de cette période (et le double de cela pour l'art contemporain), sans compter les objets d'art, les meubles etc. Au moment où j'écris il y a 389 500 objets proposés dans la catégorie 'Art du XIXe et avant', 600 318 pour celle 'Art du XXème, contemporain', 36 018 'Meubles, décoration, XIXème', 54 529 'Objets du XIXème, et avant', 3 342 078 'Cartes postales' anciennes (celle-ci fait partie de la catégorie 'Collections' qui propose 15 247 448 objets), sans compter les pièces, les timbres, certaines céramiques anciennes etc. Tout cela seulement pour la France. Sur chaque objet mis en vente sur son site eBay facture, puis prend un JoeurDeCornemuse.jpgpourcentage sur chaque vente. Sans compter que la banque en ligne Paypal, qui lui appartient, s’octroie un pourcentage sur chaque transaction payée par son intermédiaire. Ces ventes DellaRobbia.jpgse font directement du vendeur (antiquaire ou autre professionnel, ou particulier) à l'acheteur. Il n'y a pas d'expert garantissant l'authenticité de l'objet et de commissaire priseur pour se charger de la vente. Plusieurs milliers dépassent pourtant les 5 000 EUR.

Première photographie : Détail de 'Les bacchanales d'Adrien' de Girolamo Macchietti (Florence 1535-1592). © Catalogue Sotheby's.

Photographie de gauche : « Jambhala tibétain en bronze (18x9,5) » © Catalogue maison Loeckx. Jambhala est la personnification de la richesse dans l'iconographie tibétaine. Il est accompagné généralement d'un rat (symbolisant les greniers bien remplis) et de joyaux. Ici il tient dans sa main droite un joyau et dans la gauche un rat.

Photographie de droite : « Guandi sur son cheval en bronze doré, travail Sino-Tibetain (h25) (collection privé, acquis dans les années 1960). » © Catalogue maison Loeckx. Guandi est un personnage historique chinois du IIIe siècle après J.-C., divinisé, représentant l'esprit de droiture, le saint guerrier. On lui donne de nombreuses vertus comme l'esprit chevaleresque, le courage, la maîtrise de soi, la fidélité etc. Peut-être s'agit-il de Guésar de Ling (VIIIe siècle après J.-C.), roi tibétain lui aussi historique et mythique, considéré comme toujours vivant dans le royaume 'secret' de Shambala. Il est intéressant de noter que le terme 'Guésar' aurait la même origine que les mots 'Caesar' (César) en latin et 'Kaiser' (empereur) en Allemand ainsi que d'autres semblables dans d'autres langues modernes ou anciennes.

Photographie de gauche : Figurine en porcelaine de Ludwigsburg (1780) de 12.5 cm haut. © Catalogue  Henry's auktionshaus.

Photographie de droite : 'L'Archange Saint-Michel', céramique de Giovanni della Robbia (1469-1529), Florence (Italie), vers 1500-1510. © Catalogue Sotheby's.

Retrouvez toutes les ventes aux enchères ici : INTERNATIONAL Artvalue Christie's •  Sotheby's • FRANCE • Interencheres Auction • PARIS • Drouot Artcurial Piasa Tajan

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Sourires de modes

CoffureEnDriade300lm.jpgCoiffureALaMontgolfier300lm.jpgIl est rare aujourd’hui de découvrir dans la rue une jolie originalité vestimentaire, une coiffure portée avec art, toutes les petites marques simples de finesse et de singularité, de mouvements frais et esthétiques qui sont autant de sourires. Quand j'en vois, cela me réchauffe le cœur, comme m'allumant une lumière de réjouissance. Ce sont des riens qui sont énormément. Ils fonctionnent en moi comme des interrupteurs qui éclairent mon monde.

La mode n'est pas seulement l'affaire d'entrepreneurs, de couturiers ou autres professionnels de ce domaine … elle est avant tout celle de chacun souhaitant mettre dans sa vie du mouvement beau et/ou sensé … ayant du sens.

Photographies : Coiffures du XVIIIe siècle, avec à gauche une « En Driade » et à droite « à la Montgolfier ». Il s'agit du même genre d'estampe que dans l'article intitulé Coiffures à la mode entre 1788 et 1790 ; mais la gravure est un peu plus fine.

CoiffuresXVIIIe300lm.jpg© Article et photographies LM

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Saint-Séverin priez pour les petits-maîtres de la mode ;-)

EgliseSaintSeverinPeinture.jpgLa première église Saint-Séverin à Paris fut érigée après la mort de l'ermite Saint Séverin de Paris, qui vécu au VIe siècle dans la capitale française (vers 540), à l'emplacement où celui-ci priait dans un petit oratoire. Détruite au XIe siècle par les Vikings, elle fut reconstruite au XIIe et régulièrement aménagée. C'est un lieu particulier pour moi. Dans ma jeunesse, un ami me força de tourner une vidéo d'un groupe gothique français. J'ai demandé à l'ecclésiastique en charge de cette église si je pouvais le faire dans le cloître de ce bâtiment sans trop y croire. Il m'a répondu par l'affirmatif. J'ai été toujours très étonné de cela, jusqu'à récemment où j'ai appris que ce lieu était très ouvert aux jeunes et à leurs fantaisies. Pendant les années beatniks, où se trouvaient à deux pas le fameux café Popoff et les librairies gauchistes, quartier alors très à la mode, on dansait dans les caves de l'église. On le faisait sans doute précédemment durant les années zazous et peut-être avant. Ce qui est sûr c'est que ce lieu est particulier … et beau. Une grande partie des peintures murales nécessitent une restauration urgente … mais là-bas c'est magique !

Photographie de gauche : Peinture se trouvant dans l'église Saint-Séverin.

HotelDuLevantChambrePeynet300.jpgPas très loin de l'église, j'ai découvert il y a quelques jours, l'Hôtel du levant qui est tenu par la même famille depuis plus de cent ans, où chaque étage contient des estampes de mode des XIXe et XXe siècles. Si vous le demandez gentiment en disant que vous avez entendu parlé de cet hôtel dans mon blog, vous pourrez, je pense, pouvoir les voir. La patronne est née dans ce quartier … c'est tout dire !!

Photographie de droite : Une des chambres de l'hôtel du levant.

© Article et première photographie LM

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Le visage du prophète

J'ai appris qu'aux États-Unis et même en Angleterre les principaux médias refusaient de présenter les dessins de Charlie Hebdo jugés blasphématoires (voir par exemple ici) afin de ne pas 'choquer' les sensibilités. Faut-il rappeler qu'il ne s'agit que d'humour potache ; que cela ne choque que les intégristes ?
J'ai eu l'idée de faire l'emoticône ci-dessous non seulement en réaction à cela, mais aussi parce que je trouvais bien que des personnes comme Charb (directeur de Charlie Hebdo qui vient d'être assassiné) publient des caricatures en toute liberté. Seulement Charb et d'autres sont morts pour leur courage ! Le courage il ne faut pas le demander aux autres mais à soi-même. C'est mieux qu'un « Je suis Charlie », non ?

LeVisageDuProphete4.jpg

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Éditions électroniques, études de corpus et bases textuelles dans les études médiévales.

Atilf.gifL'ATILF (Analyse et traitement informatique de la langue française) organise les 16 et 17 janvier à Nancy un colloque international sur les Éditions électroniques, études de corpus et bases textuelles dans les études médiévales. Le programme est visible ici.

L'ATILF fait partie du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), comme le CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales) dont le site est très pratique. Celui-ci, auquel l'ATILF collabore, permet non seulement de vérifier les définitions contemporaines mais aussi les anciennes à travers de nombreux dictionnaires. En quelques clics on feuillette un dictionnaire de moyen français, un autre du XVIe siècle, une édition ancienne du Dictionnaire de l’Académie française, ou l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert du XVIIIe siècle (tous ces liens sont sur cette page).

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Merveilleuses & merveilleux